La vie affective et la sexualité demeurent un sujet tabou et de frustration notamment en santé mentale. La sphère intime est souvent peu prise en compte dans le cadre des accompagnements proposés, que ce soit dans le cadre de la santé ou du médico-social.

Encore à ce jour, la sexualité des personnes ayant un trouble psychique est perçue comme inexistante voir même parfois déviante.

Pour palier à cela, les MAPH PSY de Briey et Longwy ont mis en place un module « Vie affective et vie Intime ». Ce module a été coconstruit avec les usagers, notamment grâce aux « parole et partage » mis en œuvre sur le Pays-Haut, aux entretiens individuels et aux rencontres collectives pour créer ce module. L’intervention d’une sexologue est également envisagée afin de répondre aux mieux aux attentes de chacun.

Ce module a pour objectif de briser le tabou entourant la sphère intime, de donner un espace de partage et de parole dans le but d’informer et de développer une meilleure connaissance de soi et des habilités relationnelles.

Les différentes séances ont pour but d’amorcer pour chaque participant, une démarche personnelle d’exploration de son rapport à la vie affective et intime. Cette démarche d’exploration porte sur :

  • La perception et la place de la sexualité dans sa vie ainsi que les aspects positifs et négatifs reliés à la sphère affective et sexuelle.
  • Les facteurs pouvant influencer la sexualité (médication entre autres) et les moyens pouvant améliorer la qualité de vie sur le plan affectif et sexuel.
  • Les habilités relationnelles (dévoilement de la maladie, les signes d’une relation saine/ malsaine, les stéréotypes de genre …).
  • La prévention (santé sexuelle, les nouvelles technologies, le consentement).

De février à mars 2022, 4 séances ont déjà eu lieu durant lesquels, les participants ont pu amener les thèmes et questionnements qu’ils souhaitaient aborder à travers des temps de discussions et d’échanges, de jeux pédagogiques, de supports vidéo…

La parole aux participant.es : 

« J’apprécie ce module car je peux parler de tout sans être jugé. Je me suis senti soutenu et écouté par le groupe. Cela m’a fait du bien de savoir que je n’étais pas le seul à rencontrer des difficultés dans ma vie privée. C’est difficile de parler de tout ça avec mon médecin. Ma parole est restée confidentiel. J’ai bien ri aussi ».

Participant.e de l'atelier

« C’était instructif à continuer avec d’autres sujets, comme les IST ou encore vivre en couple sans le sexe. On a toujours des choses à apprendre ou à se remémorer, j’y ai trouvé des réponses positives, c’était top surtout quand on a parlé de séduction et de rencontres. Il faut respecter quand la personne ne veut pas faire connaissance, faut pas forcer la chose, ça peut être violent pour elle ».

Participant.e de l'atelier

« J’ai beaucoup appris avec ce module, les retours du groupe m’ont fait du bien car chacun a pu partager son expérience. C’était respectueux. Tout le monde a le droit à une vie intime et sexuelle mais la maladie freine tout ça. J’ai bien aimé parler des rencontres sur internet, c’est la nouvelle façon de faire des rencontres mais il faut faire attention car on n’est jamais sûre que la personne soit bienveillante ».

Participant.e de l'atelier

Le groupe est unanime, il faut que le module puisse se poursuivre !

Laura, accompagnatrice-médiatrice SAVS

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